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La gonarthrose en cure thermale

Les affections rhumatologiques sont responsables en France de la majorité des prescriptions de cures thermales. 72 soins sur 18 jours de cure sont prescrits par le médecin thermal en rhumatologie pour l'arthrose du genou : quatre soins quotidiens, massages, bains, vapeurs, exercices en bassin, boues, douches de forte pression…

On appelle gonarthrose l’arthrose du genou : une usure du cartilage de l'articulation du genou. Elle se manifeste par une douleur articulaire. Un examen est indispensable pour diagnostiquer ce type d’arthrose et éliminer d’autres pathologies comme l’arthrose de la hanche qui peut également déclencher des douleurs au genou.

Il n’existe pas de traitements curatifs, mais uniquement des traitements palliatifs qui sont amenés à soulager et ralentir l’évolution de la douleur et favoriser la mobilité.

Si la première localisation arthrosique est celle des mains, la gonarthrose représente la première par le nombre de patients symptomatiques et le handicap fonctionnel qu’elle occasionne. Elle est en effet très invalidante car elle touche de grosses articulations qui portent le poids du corps.

Plus fréquente chez les personnes âgées, l'arthrose du genou peut également apparaître chez des personnes plus jeunes à la suite de traumatismes (minimes ou visibles) dus à la pratique de certains sports ou travaux qui sollicitent beaucoup les genoux.

Parmi les personnes les plus touchées, on retrouve les personnes âgées, les femmes, les personnes ayant des antécédents familiaux (facteurs génétiques), les personnes en surpoids, les personnes exerçant une profession qui implique le port répétitif de charges lourdes ou qui implique une position debout prolongée, les sportifs intensifs, les personnes ayant vécu des traumatismes.

Symptômes de la gonarthrose

La douleur articulaire est le premier symptôme de l’arthrose du genou. C’est une douleur mécanique qui apparaît ou s’aggrave quand la personne sollicite son articulation (marche, piétinement, etc.).

Dans les cas d’arthrose fémoro-tibiale, la douleur est diffuse et survient généralement lors de la marche, et la montée ou descente d’escaliers. Lors de poussées inflammatoires, qui peuvent aussi intervenir la nuit, le genou gonfle et la douleur s’intensifie. Ces phases sont dues à une irritation de la membrane synoviale, suite à la libération de fragments cartilagineux dans l’articulation. 

Lors d’arthrose fémoro-patellaire, la douleur apparait à l’extension de la jambe, le plus souvent devant le genou. Plus fréquentes à la descente de l’escalier qu’à la montée et en position assise ou agenouillée, la douleur se manifeste par une sensation de blocage ou d’accrochage de la rotule, le dérobement de la jambe ou le craquement du genou.
 

Traitements de la gonarthrose

Traitements de la gonarthrose

Les traitements médicamenteux  

Les traitements médicamenteux sont le plus souvent du paracétamol pour lutter contre la douleur voire, des anti-inflammatoires non stéroïdiens lors de poussées inflammatoires. Les gels et cataplasmes à diffusion de chaleur peuvent apporter un soulagement local.

Les infiltrations de corticoïdes, d’anti-inflammatoires puissants ou d’acide hyaluronique, un constituant du liquide synovial et du cartilage, permettent de soulager et retarder la réapparition des douleurs.

Des antiarthrosiques symptomatiques (chondroïtine sulfate, diacerhéine, glucosamines, extraits d'avocat et de soja) peuvent être prescrits pour diminuer l’intensité des douleurs. Leur action est néanmoins différée : il faut attendre quelques semaines de traitement pour juger de leur efficacité et ils peuvent provoquer des effets indésirables importants (diarrhée, manifestations allergiques, atteinte hépatique lors de la prise de diacerhéine par exemple). 

Les traitements non-médicamenteux :

La rééducation avec l’établissement d'un programme personnalisé de rééducation (type d'exercices, fréquence, intensité) est guidée au début par un kinésithérapeute puis poursuivie par le patient à son domicile.

En cas d’échec des traitements médicamenteux, des interventions chirurgicales peuvent être proposées comme :

  • l’arthroscopie du genou qui consiste à pratiquer un lavage articulaire pour éliminer les microparticules qui entretiennent l’inflammation de l’articulation ;
  • L’ostéotomie qui vient corriger la déviation de l’axe de la jambe en sectionnant le tibia ou le fémur pour le réaxer, en cas d’arthrose des os longs de la jambe ;
  • Les arthroplasties ou prothèses du genou qui permettent de retrouver une mobilité de flexion quasi complète.

La cure thermale : soulagement de douleur, mobilité, qualité de vie

La cure thermale : soulagement de douleur, mobilité, qualité de vie

Les affections rhumatologiques sont responsables en France de la majorité des prescriptions de cures thermales. Les cures rhumatologiques représentent en effet 79% de cures prescrites en orientation principale. Leur efficacité a notamment été reconnue à travers l’étude ThermArthrose qui compare des patients ayant suivi une cure et des patients ayant suivi des traitements habituels. Le résultat : 50,8% des patients ayant fait une cure ont atteint un état d’amélioration important et l’amélioration de la douleur après 9 mois était 3 fois plus importante dans le groupe ayant fait une cure que dans l’autre. 

Après une cure thermale, une amélioration de la douleur et de la mobilité et une baisse de la consommation de médicaments sont fréquemment observées.

72 soins sur 18 jours de cure sont prescrits par le médecin thermal en rhumatologie : quatre soins quotidiens, massages, bains, vapeurs, exercices en bassin, boues, douches de forte pression…

La chaleur a un effet sédatif et décontracturant. Associée à la pression hydrostatique, elle vient soulager la douleur et a un effet bénéfique sur le tonus musculaire et articulaire. Le contact transcutané de l’eau permet le passage des oligoéléments vers le cartilage. Pendant la cure, la kinésithérapie et la mobilisation en bassin participent à la rééducation et la mobilité. Et enfin, les modalités thérapeutiques propres au thermalisme (la relaxation, l’éduction à la santé, la consultation de diététiciens, ou les activités sportives) et possibles grâce à la disponibilité des patients vont participer à une amélioration durable de la qualité de vie.

A la suite d’une cure, on observe que la diminution des douleurs amène à une réduction de la consommation de biens de santé notamment d’antalgiques, anti-inflammatoires non stéroïdiens mais aussi d’actes cliniques, de journées d’hospitalisation.

Contre-indications :

Les contre-indications sont celles habituelles des cures thermales (insuffisance cardiaque, pulmonaire, cérébrale, etc., cancer ou infection en évolution, psychoses ou démences séniles, immunosuppression en particulier due à un traitement biothérapique en cas de souffrance de rhumatisme inflammatoire). Certains soins sont contre-indiqués en cas d’insuffisances veineuses, intolérances ou contre-indications aux piscines (phobies ou troubles de l’équilibre), intolérances à la chaleur, dermatoses. Enfin, veillez à bien choisir le moment de la cure, voire la reporter en fonction de poussées aiguës de rhumatisme inflammatoire, chirurgie récente, phlébite, etc.

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91 stations thermales en France possèdent une orientation Rhumatologie.

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