Nous sommes allés à la rencontre de Francine, ancienne agent thermale d’une station des Pyrénées dans les années 1960 !
Fille de fermier, Francine quitte l’école après son certificat d’étude. Elle ne pourra pas se présenter au concours de l’école d’infirmières mais souhaite soigner des malades et se présente naturellement à l’établissement thermal voisin de sa commune, où elle sait qu’elle sera en contact avec des curistes.
Au début des années 1960, de nombreux curistes affluent à chaque saison dans cette station pour être soulagés de leurs affections de l’appareil réno-urinaire. En effet, la source fournit une eau riche, sulfurée, bicarbonatée sodique, hyposulfitée et silicieuse ; des propriétés également efficaces pour lutter contre un grand nombre de pathologies (rendez-vous page 23 pour en savoir plus).
À l’époque, femmes et hommes sont à des étages différents et quinze agents s’occupent d’eux du lundi au samedi de 5 heure du matin à 14 heures. Le planning n’existe pas : le premier curiste arrivé est le premier servi et il n’y a qu’une douzaine de cabines pour effectuer les deux soins individuels proposés alors par la station (la douche intestinale et l’irrigation vaginale).
« Après le travail, les équipes se reposent
tandis que les curistes profitent du cadre majestueux de la station. »
Les curistes avaient rendez-vous tous les matins à la buvette, pour se voir délivrer un verre d’eau thermale, un soin à part entière obligatoire. Le médecin thermal qui prescrivait ces soins venait à chaque saison de Paris.
Deux choses n’ont pas changé en un demi-siècle : le professionnalisme et la bienveillance des agents thermaux à l’égard des curistes et la majesté des lieux. Accroché à la montagne, l’établissement est niché dans un écrin de verdure où l’apaisement est roi.