La cure thermale, ça marche vraiment ? Oui ! De nombreuses études ont prouvé le service médical rendu de la médecine thermale. Cette efficacité repose à la fois sur les produits thermominéraux, les soins thermaux, les conditions de prise en charge, l’éducation thérapeutique du curiste et, pour certaines indications, sur la rupture avec le cadre de vie.
L’AFRETH, la principale association scientifique dédiée au thermalisme, communique régulièrement sur les essais qui confirment les bienfaits durables des cures pour soulager différentes pathologies : arthrose, douleurs chroniques, troubles anxieux, etc. Tour d’horizon en 7 études clés.
La cure thermale soulage l’arthrose du genou
Près de 10 millions de Français souffrent d’arthrose et, parmi eux, 3 millions d’arthrose du genou (gonarthrose). La gonarthrose est une détérioration du cartilage de l’articulation du genou. C’est une maladie invalidante qui occasionne de nombreuses douleurs.
En 2009, l’étude Thermathrose a démontré que, pour soulager l’arthrose du genou, la cure thermale est plus efficace que le traitement habituel et les programmes d’exercices à faire chez soi. Elle atténue les douleurs et redonne souplesse et mobilité à l’articulation, de façon durable, sur plus de 9 mois.
Aujourd’hui, 1 curiste sur 2 se rend en cure thermale pour des problèmes d’arthrose. C’est l’orientation thérapeutique la plus suivie de la médecine thermale.
Découvrir l’étude Thermathrose (2009)
Voir les cures thermales « Rhumatologie »
Surpoids et obésité : maigrir grâce à la cure thermale
L’Organisation mondiale de la santé qualifie l’obésité d’épidémie mondiale. En France, environ 1 personne sur 2 est en surpoids ou en situation d’obésité, ce qui présente des risques pour la santé : hypertension artérielle, maladie coronaire, insuffisance cardiaque, artérite des membres inférieurs, phlébite, etc.
L’étude Maathermes (2011) a prouvé l’efficacité de la cure thermale pour perdre du poids de façon significative et durable. Au 14ème mois de suivi après la cure, les patients en situation de surpoids ou d’obésité ont ainsi perdu 5 kg en moyenne.
Dans cette étude, les soins prodigués consistaient en cure de boisson, bain bouillonnant d’eau minérale naturelle, enveloppement de boue thermale, massage sous affusion d’eau minérale, exercices en piscine et conseils diététiques.
L’efficacité de la médecine thermale est comparable à celle d’un traitement médicamenteux de type Lorcacérin.
Découvrir l’étude Maathermes (2011)
Voir les cures thermales « Affections digestives et maladies métaboliques »
La cure thermale calme le trouble anxieux généralisé
Le trouble anxieux généralisé (TAG) touche 21 % des adultes au cours de la vie (les femmes sont jusqu’à 2 fois plus affectées que les hommes). Il se caractérise par une inquiétude excessive relative aux activités et événements du quotidien : la santé, les relations, l’économie, les projets, etc. Les symptômes sont multiples : agitation, nervosité, fatigue, hypervigilance, manque de concentration, tensions musculaires, sommeil agité…
L’étude Stop-Tag de 2010 a démontré l’efficacité de la cure « affections psychosomatiques pour calmer le trouble anxieux généralisé, en comparaison au traitement de référence habituel : le paroxétine (DEROXAT®). Au bout de 2 mois, les curistes ont un état de santé amélioré de 44 % par rapport aux patients sous paroxétine. 6 mois après, le gain d’amélioration reste élevé et les effets durent dans le temps.
Découvrir l’étude Stop-Tag (2010)
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La cure thermale pour se sevrer des psychotropes (benzodiazépines)
Les benzodiazépines sont des médicaments qui permettent de traiter avec efficacité les troubles anxieux ou les troubles du sommeil. Ils peuvent cependant provoquer des effets secondaires importants (somnolence, confusion, pertes de mémoire…) et présentent un risque de dépendance.
L’étude SPECTh a ainsi évalué l’efficacité de la cure thermale pour aider les patients à se sevrer des psychotropes. Le programme conçu comprenait notamment une éducation psychothérapique faisant appel aux techniques cognitivo-comportementales (TCC). Les résultats ont été positifs et durables : au 6ème mois après la cure, 8 patients sur 10 cessent complètement ou réduisent au moins de moitié leur consommation de psychotropes. Leur qualité de vie est également améliorée avec un meilleur sommeil et une diminution de l’anxiété.
Découvrir l’étude SPECTh (2013)
Voir les cures thermales « Affections psychosomatiques »
La cure thermale soulage les douleurs chroniques à l’épaule
Les douleurs à l’épaule sont fréquentes après 50 ans. Elles sont souvent d’origine professionnelle ou sportive. Une douleur à l’épaule est dite chronique si elle dure plus de 3 mois.
La maladie la plus fréquente à l’origine de ces sensations douloureuses est la tendinite de la coiffe des rotateurs. L’étude Rotatherm (2010) a justement démontré que la cure thermale est efficace pour soulager les douleurs et améliorer la mobilité des épaules atteintes par cette maladie. Les soins à base de bains d’eau minérale, d’applications de boue et d’auto-mobilisation supervisée ont des effets positifs durables, plusieurs mois après la cure thermale.
Découvrir l’étude Rotatherm (2010)
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La cure thermale allège les jambes lourdes
L’insuffisance veineuse chronique concerne près d’1 Français sur 3. Lorsqu’elle atteint le bas du corps, elle donne la sensation des jambes lourdes et provoque parfois des crampes et des picotements. Sans traitement, cette pathologie peut entraîner de graves complications : oedèmes, varices, ulcères et même phlébite.
L’étude Therm&veines (2014) montre que la cure thermale est une réponse possible à la maladie veineuse chronique. La cure soulage les douleurs, atténue la sévérité de la maladie et améliore la qualité de vie des malades, pendant au moins 1 an.
Découvrir l’étude Therm&veines (2014)
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Post-cancer du sein : la cure thermale pour une meilleure récupération et qualité de vie
1 femme sur 8 développe un cancer du sein au cours de sa vie. Après le traitement d’un cancer du sein, les patientes ont souvent besoin de se reconstruire dans leur rapport à soi et avec les autres. Les troubles du sommeil, l’anxiété et la dépression ne sont pas rares. Un suivi médical de long-terme est alors nécessaire.
Il existe 5 types de traitements possibles pour le cancer du sein : chirurgie ; radiothérapie ; chimiothérapie ; hormonothérapie et traitements ciblés.
L’étude PACThe de 2013 a démontré l’utilité de la cure thermale pour les femmes qui viennent de terminer un traitement pour cancer du sein. Grâce à une hygiène nutritionnelle, une activité physique adaptée, des soins thermaux et un suivi psychologique, la cure thermale a des effets bénéfiques durables jusqu’à 2 ans, au moins. Les curistes dorment mieux, ont moins de symptômes dépressifs et prennent moins de poids (la prise de masse grasse présente un risque de récidive).
Découvrir l’étude PACThe (2013)
Voir les cures thermales « Post cancer »
1 : https://www.inserm.fr/dossier/troubles-anxieux/
2 : https://www.ifop.com/wp-content/uploads/2020/05/Sigvaris-DP-IFOP-VDEF.pdf